Aux lendemains de la Première Guerre Mondiale, la question de la défense des frontières fait partie intégrante des réflexions de l’état-major Français.
Pour sa protection, la France envisage une occupation militaire du bassin de la Rurh, et entreprend la construction d’une ligne fortifiée sur sa frontière de l’Est, seule garantie pour protéger l’intégrité du territoire National. Cette ligne prendra plus tard le nom de Ligne Maginot.
 
Le cas particulier de la frontière de l’Est étant résolu, la question de la frontière du Nord reste en suspens. Imbroglio géopolitique, cette frontière a été successivement amputée par les traités de 1815, affaiblie par l’annexion de l’Alsace – Lorraine en 1870 et désavouée à la suite de l’invasion de 1914.
 
L’auteur propose d’étudier les raisons qui ont poussé l’état-major à ériger cette fortification, quel a été sa constitution et son rôle.
Cette lecture permettra, sans doute, de comprendre dans quelles conditions cette frontière militaire a été perméable à l’envahisseur en mai 1940 malgré la présence, en apparence tout au moins, d’une « Ligne Maginot prolongée ».